En 1998, la Fondation 30 Millions d’amis, en collaboration avec l’association américaine HSUS (Humane Society of the United States), révèle et prouve l’existence d’un trafic de fourrures de chiens et de chats produites en Asie et revendues en Europe sous de fausses appellations. Depuis, la lutte n’a pas cessé et l’association française a continué ses investigations. « Les gens sont libres de porter de la fourrure. Moi, je ne suis pas une intégriste, je veux juste qu’ils soient conscients de la souffrance de ces animaux. Je veux montrer, je ne peux pas l’imposer. » Ainsi, demain, la présidente de la Fondation 30 Millions d’amis remettra à Mme Calmy-Rey 120.000 signatures d’une pétition demandant à la Suisse de rejoindre ses amis européens sur la voie d’une interdiction stricte de cet odieux commerce.
L’exception suisse En Suisse, on peut trouver des étiquettes « Véritable peau de chat suisse » puisque ce n’est pas illégal. La seule interdiction en vigueur est celle concernant l’importation de peaux provenant de Chine. « Il n’y a pas d’élevage de chats. Ce qui est choquant, c’est que chacun a le droit de tuer un chat errant. Ainsi, votre chat peut disparaître, comme ça au coin de la rue », explique Mme Hutin. Environ 10.000 félins seraient ainsi tués chaque année dans l’Hexagone. Après le reportage de novembre diffusé par l’émission 30 Millions d’amis en Suisse, « l’opinion a été remuée ». La réunion de demain devrait donc se conclure par une interdiction de la vente de peaux venant de Suisse. « Je suis pleine d’espoirs », confie Mme Hutin.
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